19 Jan

Entorses

Une entorse est une lésion d’un ou plusieurs ligaments reliant les os aux articulations. Cela peut aller d’un simple étirement, d’une distension ou même une rupture partielle ou totale du ligament.

Les plus fréquentes au soccer sont l’entorse de la cheville et l’entorse du genou. Elles surviennent lors d’une torsion d’une articulation.

Les principaux symptômes de l’entorse sont :

  • Une forte douleur
  • Une enflure au niveau de l’articulation concernée
  • Des difficultés à bouger

Nous pouvons distinguer trois grands types en fonction de leur sévérité.

  • L’entorse bénigne, aussi appelée foulure, est une forme mineure d’entorse. Il s’agit d’une distension du ligament, sans rupture ou arrachement. Ici, malgré une douleur et un œdème (généralement modérés), l’articulation est fonctionnelle : vous pouvez encore bouger la cheville, le poignet ou le genou
  • L’entorse moyenne ou modérée, se caractérise par une douleur plus intense. Elle se définit par un étirement des ligaments, accompagnée d’une déchirure partielle. Les mouvements de l’articulation sont encore possibles, mais ils sont très limités en raison de la douleur ressentie. Aussi, cette entorse se caractérise par des ecchymoses, signe du saignement provoqué par la déchirure.
  • Enfin, l’entorse grave correspond à une rupture totale des ligaments, avec une douleur immédiate et très intense.

Nous allons nous attarder ici sur la rupture des ligaments croisés du genou, une des blessures les plus importantes et les plus récurrentes au soccer.

Les ligaments croisés sont situés à l’intérieur de l’articulation du genou et relient le fémur au tibia. On distingue le ligament croisé postérieur, et le ligament croisé antérieur, qui assurent en grande partie la stabilité du genou. Ce dernier limite les mouvements en rotation et en extension vers l’avant.

Le ligament croisé antérieur du genou (LCA) est une zone particulièrement exposée lors de la pratique du soccer en raison des multiples sauts, rotations et pivots auxquels se livrent les joueurs.

Associée souvent à un bruit soudain de claquement, sa rupture se ressent immédiatement par une instabilité et un dérobement du genou. L’impotence fonctionnelle est immédiate.

Cette rupture partielle ou totale du ligament croisé antérieur se produit majoritairement dans 3 types de configurations : un changement brusque de direction, une décélération brutale, une mauvaise réception d’un saut, auxquelles nous pouvons ajouter les collisions avec un autre joueur.

Malheureusement, cette blessure ne cicatrise pas de manière naturelle. Les entorses graves du genou sont toujours traitées chirurgicalement suivi d’un processus de rééducation et réathlétisation, lorsque que l’on souhaite continuer à pratiquer du sport de façon intensive.

blessures ligamentaires

Lésions méniscales

Les lésions méniscales peuvent aussi apparaître lors d’un traumatisme causant une entorse du genou avec lésion des ligaments.
Les ménisques sont des petits cartilages en forme de croissant situés au niveau du genou, entre le fémur et le tibia. Nous possédons tous deux ménisques (un médial et un latéral).

Leur rôle est important, puisqu’ils servent de stabilisateur du genou, mais aussi d’amortisseur, créant un espace de glissement entre les deux os.

Le mécanisme le plus courant expliquant les lésions aiguës est une rotation brusque, qui entraîne une torsion du genou alors que le pied reste fixé au sol. Le ménisque subit alors une fissure, une déchirure ou une rupture, voire carrément une désinsertion. Ces mouvements brutaux sont très fréquents au soccer, ce qui explique que les genoux des joueurs sont souvent malmenés et blessés.

Les lésions peuvent également être chroniques, après de nombreuses années de pratique de l’activité, qui usent le genou. Généralement, le ménisque interne (médial) est plus touché que le ménisque externe (latéral).

Elles peuvent aussi être dégénératives ou arthrosiques.

Tendinites/Tendinopathies

Aussi appelée tendinopathie, la tendinite désigne une inflammation affectant les tendons. Les tendons sont des cordes qui rattachent les muscles aux os ; ils jouent donc un rôle crucial dans le mouvement, et la stabilité des articulations.

La tendinite se manifeste par une douleur importante, qui rend difficiles certains mouvements de la vie quotidienne. La douleur s’installe progressivement, d’abord pendant ou après un effort, puis de manière continue. Une tendinite non prise en charge peut déboucher sur une rupture du tendon.

Les tendons sont naturellement élastiques, et résistants à la tension. L’activité physique, lorsqu’elle est adaptée, renforce cette élasticité. Malheureusement, une répétition de mouvements inadéquats ou trop intenses sur un tendon peu entraîné, peuvent le fragiliser : c’est là que survient la tendinopathie.

Généralement, c’est la répétition d’un mouvement qui est en cause.

Cette fatigue du tendon fait suite à des sollicitations importantes de celui-ci, avec un repos insuffisant entre les sollicitations. Une sur sollicitation des tendons, lors d’entraînements trop longs ou trop intenses, est une autre cause courante.

Plusieurs tendinites peuvent apparaitre à la suite de la pratique du soccer :

  • Tendinite de la patte d’oie Il s’agit d’une tendinite du genou, qui se caractérise par une douleur au niveau des trois tendons qui se rejoignent sur sa face interne. La pratique de sports d’impulsion, comme le football, la course à pied, le vélo ou encore le tennis, constitue un facteur de risque.
  • Tendinite du tendon rotulien Toujours au niveau du genou, la tendinite du tendon rotulien est une inflammation du tendon qui relie la rotule à l’os du tibia. C’est une blessure classique des sports qui nécessitent de courir ou de sauter : on peut la retrouver aussi au saut en hauteur, au volleyball, au handball ou encore au basketball.
  • Tendinite du tendon d’Achille Cette inflammation du tendon d’Achille se manifeste par une douleur à l’arrière du pied, au niveau de la cheville. Il est conseillé de la traiter rapidement, car elle peut déboucher sur une rupture du tendon d’Achille. Les sports qui la favorisent sont la course (jogging, marathon), mais aussi le tennis et la danse, en particulier si vous les pratiquez sur un terrain dur.

Il est important de bien soigner les tendinites car elles sont très persistantes, douloureuses et peuvent entraîner une rupture du tendon et là, l’arrêt sera très important !

Pubalgie

Les études montrent que les joueurs de soccer sont les plus concernés par ce problème.

La pubalgie se définit littéralement comme une douleur au pubis, os de la partie antérieure du bassin. C’est une douleur progressive qui intervient dans la région du pubis, des adducteurs notamment lors d’accélérations, ou des frappes de balle. Cette inflammation ne se limite donc pas à une simple douleur du pubis, mais également les tendons ainsi que les muscles environnant cette partie de l’anatomie.

L’origine la plus récurrente reste une défaillance de la sangle abdominale, un manque de travail au niveau de la musculature des abdominaux obliques. Mais elle peut également être liée à une tendinite des adducteurs au niveau de la cuisse ou encore à de l’arthrite du pubis.

Le développement de cette affection est favorisé par le surmenage sportif, occasionné par les entraînements intensifs et la compétition, ou bien par la répétition de microtraumatismes, notamment la réalisation de gestes techniques qui sollicitent les adducteurs, les abdominaux et le psoas.

Pour prévenir une pubalgie, il faut bien boire, bien s’étirer les abdominaux et la partie pubienne, faire des abdominaux fréquemment ainsi qu’aller voir un professionnel de la santé pour une évaluation de posture qui peut affecter la biomécanique du bassin.

Fractures

Contrairement à l’entorse, la fracture survient à la suite d’un choc direct et violent. Au soccer, ce choc est le plus souvent provoqué par un tacle, une des principales causes de fracture. En effet, la charge sur une jambe plaquée au sol peut être très dangereuse pour les os de la jambe, comme la cheville, le tibia et le péroné, entraînant des blessures parfois spectaculaires.

Un autre choc possible est un coup de pied reçu d’un adversaire.

Mais une chute peut également engendrer une fracture, comme pour la clavicule ou le poignet.

Les principaux symptômes d’une fracture sont :

  • Une douleur intense, ressentie immédiatement au moment de l’accident. La douleur se fait sentir à la pression au niveau de la malléole atteinte
  • Un bruit de cassure
  • Une impotence fonctionnelle (du pied, de la jambe, du bras…)
  • Un gonflement
  • Une tuméfaction s’accompagnant parfois d’un épanchement sanguin

Tibia-péroné

Les fractures tibia-péroné (ou tibia-fibule en nouvelle nomenclature) sont des doubles fractures très invalidantes, occasionnées lors de gros chocs. Ces fractures touchent simultanément les deux os qui relient le genou à la cheville et qui supportent le poids du corps.

Ces deux os sont rattachés l’un à l’autre par une membrane interosseuse et par des ligaments à leurs extrémités supérieure et inférieure. C’est en raison du lien étroit entre ces deux os que les fractures de la jambe sont souvent doubles et les concernent tous les deux.

rupture ligaments croises

Cheville

Les extrémités du tibia et du péroné forment ce que l’on appelle les malléoles internes et externes, visibles à l’œil nu au niveau de la cheville.

En général, la fracture de la cheville se traduit par une fracture de la malléole interne, de la malléole externe, et parfois des deux (fracture bi malléolaire). Elle peut être simple, multiple, et dans certains cas, ouverte.

Clavicule ou poignet lors d’une chute

Une chute directe peut également provoquer une fracture.
Si la chute s’effectue sur le moignon de l’épaule, une fracture de l’épaule peut apparaitre. Elle touche le plus souvent le milieu de la clavicule (tiers moyen) mais aussi sa partie la plus latérale (quart externe) proche de l’articulation acromio-claviculaire.

De même, lors d’un déséquilibre, nous avons souvent le réflexe de mettre la main pour nous rattraper. Cette action peut avoir pour conséquence, lors d’une chute, d’entrainer une fracture du scaphoïde, un os de la première rangée du carpe (au niveau du poignet) ou poignet, au niveau du radius et de l’ulna (ou cubitus). Une douleur persistante du poignet associée à un gonflement doivent évoquer ce diagnostic de fracture.

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