19 Jan

Les blessures musculaires sont les pathologies les plus fréquentes dans le monde du soccer.

Elles peuvent être provoquées par un contact avec un adversaire ; nous appelons cela un hématome ou une contusion, une béquille lorsqu’un coup de genou est porté au niveau de la cuisse.

Mais il existe également des blessures musculaires non provoquées par un tiers. Nous avons traditionnellement : la contracture, l’élongation ou la déchirure. Nous retrouvons régulièrement ces blessures au niveau des quadriceps (cuisse), ischio-jambiers voire les mollets.

blessures musculaires

La contracture

Comme son nom l’indique, la contracture provient de la contraction exagérée d’une partie du muscle. La douleur est d’abord ressentie à l’issue de l’exercice, pendant les phases de repos.

Si l’effort est poursuivi, le muscle se raidit de plus en plus ; la douleur devient sensible au cours de l’exercice puis très incommodante à la fin de celui-ci. Le joueur perçoit distinctement une zone gênante. Un point “dur” se révèle à la palpation (exemple de la fameuse pointe derrière la cuisse).

La contracture peut provenir d’une contraction réflexe visant à protéger le muscle et la ou les articulations en jeu à la suite d’un étirement important. L’origine peut être également une fatigue importante du muscle entraînant des désordres de certaines molécules au niveau cellulaire (calcium, potassium, magnésium). Cette pathologie peut enfin être favorisée par une lésion musculaire récente (élongation, déchirure, contusion…) qui fait que la fibre musculaire n’est pas totalement fonctionnelle.

L’élongation

L’élongation consiste en de microdéchirures musculaires dues à un dépassement de l’élasticité des fibres sans grande atteinte des tissus. Elle provient d’un étirement inhabituel. Elle est repérable par la sensation de piqûre qui l’accompagne.

Cette douleur liée à une élongation intervient pendant l’exercice. Elle disparaît généralement pendant le repos pour réapparaître au cours des exercices suivants.

La déchirure ou claquage

La déchirure est une rupture d’un grand nombre de fibres musculaires. C’est la blessure musculaire la plus grave. Elle consiste en une déchirure transversale d’une ou plusieurs fibres musculaires.

L’instauration d’un œdème et d’une hémorragie locale est rapide. La palpation révèle une douleur très vive et précise.

Souvent assimilée à un coup de poignard, la douleur soudaine et violente impose l’arrêt immédiat de l’exercice. De mémoire, lors d’un exercice de tir au but, j’ai ressenti tout de suite une brûlure dans ma cuisse droite, avec une vive douleur. Le verdict est tombé : claquage d’un muscle des quadriceps, le droit fémoral.

Dans cette pathologie comme dans la précédente, le muscle est allé au-delà de son élasticité normale. Les causes sont multiples : un muscle déjà blessé, un mauvais échauffement, des gestes mal adaptés.

Vous l’avez bien compris il semblerait que nos muscles aient besoin du maximum d’attention. La pratique en loisir, l’entrainement ou à un degré supérieur, la compétition, nécessitent d’être en bonne forme physique et donc ne peuvent se faire avec des corps en mauvais état. Des muscles fatigués, mal préparés, peuvent se fragiliser au point de déboucher sur une de ces 3 pathologies.

Comment prévenir les blessures musculaires ?

 
On retrouve souvent sur Internet ou dans la presse, les mêmes conseils, simples, pour prévenir les accidents musculaires. Passons-les en revue afin de les confronter aux données scientifiques actuelles… et à certaines idées reçues :

  • Adapter sa pratique à ses capacités physiques : il est primordial de prendre conscience de ses capacités, de son état physique global, de son historique vis-à-vis de la pratique sportive. Le schéma de risque n’est pas le même selon l’âge, le mode de vie, l’entraînement, etc. Nous avons souvent tendance à en faire trop par rapport à nos capacités. Or quand on en demande trop aux muscles, ils se fragilisent rapidement.
  • S’échauffer suffisamment, sans oublier les étirements : le rôle de l’échauffement est de faire monter en température les muscles. Un échauffement progressif et suffisamment long – au moins une dizaine de minutes – a des effets positifs sur l’élasticité du muscle, qui sera plus performant. Cependant cela n’évite pas la fatigue du muscle. La question de l’étirement reste complexe car le bénéfice éventuel est fonction de la personne, du sport concerné, et de la façon dont l’étirement est pratiqué. Il faut donc individualiser la démarche.
  • S’hydrater suffisamment : différentes études, réalisées notamment sur des joueurs de tennis, montrent que le manque d’hydratation fait baisser les performances globales des muscles et du corps, sans toutefois mettre en évidence une aggravation du risque de blessure. L’hydratation a donc plutôt un impact sur les performances et la récupération.
  • Adopter une alimentation équilibrée : c’est en effet logique car cela permet de mieux réguler son poids, et d’éviter les contraintes excessives sur les muscles entraînées par le surpoids.
  • Se protéger par temps froid : effectivement, pour permettre aux muscles de se réchauffer suffisamment, il faut consacrer plus de temps à l’échauffement s’il fait froid… et inversement, par temps chaud il faut adapter sa tenue aux conditions extérieures.
  • Avoir une bonne hygiène de vie et un bon sommeil : ce conseil de bon sens n’a pas de lien prouvé ou vérifié avec le risque d’accident musculaire, mais s’accorde avec une pratique sportive agréable et régulière.

Conclusion

Comme nous venons de le voir, le soccer peut engendrer de nombreuses blessures plus ou moins graves. Si nous voulons éviter les ¾ des blessures, c’est-à dire celles que nous pouvons nous faire nous-mêmes, nous avons 2 choses à faire :
  

Mais si la blessure arrive, il est primordial de :

 

Comprendre et soigner la lésion

 
Dans ce cas, la principale information à retenir est qu’il ne faut pas négliger une première lésion musculaire. Le pratiquant doit toujours prendre en compte la moindre alerte. Il doit ralentir ou arrêter totalement les sollicitations de ces muscles et consulter un professionnel de la santé.

Avant d’aggraver une petite contracture débouchant sur une absence de plusieurs semaines, autant arrêter une semaine et réparer la petite blessure. Les blessures musculaires au soccer et dans les autres pratiques arrivent tout au long de la saison, de la carrière, de la vie, et peuvent aboutir à de plus graves blessures si elles sont mal soignées.

Bien réparer une lésion musculaire, c’est prévenir les suivantes. Et a contrario, une lésion mal réparée augmente le risque de récidive. Comme une cicatrice sur la peau, une lésion musculaire laisse des traces sur le muscle. Mieux on « travaille » cette cicatrice pour l’effacer, mieux le muscle sera réparé.

Le repos est une base mais ce n’est pas suffisant, il faut avoir le réflexe de consulter et de suivre une rééducation qui est importante pour guider la cicatrisation et en assurer la bonne qualité. Bien souvent, nous pouvons avoir recours à des soins et massages sportifs pour aider le corps à se remettre en marche. Ensuite il faut renforcer le muscle, le préparer à reprendre l’effort.

Souvent négligée, cette phase de « réathlétisation » est essentielle : la reprise doit se faire très progressivement. Vos blessures sportives doivent toujours être bien prises en charge.

Pour conclure, il est primordial de se souvenir que LE CORPS HUMAIN CONSERVE TOUJOURS UNE TRACE DES EFFORTS PASSÉS. C’est ce que l’on appelle la MÉMOIRE TRAUMATIQUE. Alors PRENEZ EN SOIN.

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