Au coeur de la saison sportive
En plein cœur de la saison sportive, le corps est sollicité de toutes parts : physique, énergétique, mentale. Il doit être à son plein potentiel pour livrer ce qu’on lui demande.
On prend soin des petits maux qui émergent ici et là pour ne pas qu’ils prennent trop d’ampleur. On s’assure aussi que le volume d’entraînement et l’intensité soient adéquats.
En ostéopathie, on peut aider de plusieurs façons à ce que le corps des sportifs, de toute catégorie, soit à son maximum.
L’un des principes ostéopathiques est que la structure gouverne la fonction. C’est une règle applicable partout. Si une structure, qu’elle soit musculosquelettique, viscérale, nerveuse, vasculaire, ou autre, n’est pas mobile, sa fonction risque d’être diminuée.
Par exemple, si l’estomac est restreint dans ses ligaments, on ne serait pas surpris de voir des symptômes de brulements ou de reflux. Même chose pour une articulation : si une sacro-iliaque (articulation du bassin) n’est pas mobile, on peut retrouver des douleurs dans les régions lombaires, des fessiers et des cuisses.
Ce ne sont ici que quelques exemples qui expliquent comment le corps réagit au manque de mobilité, quelqu’il soit. À noter que si une pathologie est présente, l’ostéopathie peut aider sur certains aspects, mais on ne traite pas la pathologie en tant que telle.
L’ostéopathe cherche donc à maximiser tout type de mobilité dans le corps.
L’importance du diaphragme
Lors de l’effort physique, la demande respiratoire est importante. L’ostéopathe peut attarder son attention à dégager le diaphragme thoracique, principal muscle respiratoire. Celui-ci est en forme de dôme et sépare le thorax de la cavité abdominale. Il s’attache sur les basses côtes, les côtes flottantes ainsi que sur certaines vertèbres lombaires.
D’autres muscles respiratoires accessoires sont aussi importants à dégager : intercostaux, petits pectoraux, certains muscles du cou. Ces muscles sont sollicités lorsque la demande respiratoire est intense. Par contre, on veut qu’ils puissent se relâcher car ils ne sont pas conçus pour travailler tout le temps.
En travaillant toutes ces structures avant une compétition, on aide l’athlète à avoir une bonne capacité respiratoire. On peut aussi faire ce genre de travail après une performance, particulièrement si celle-ci a été stressante, pour aider à revenir à un état de calme.
Ostéopathie et gestion du stress
Pour toutes sortes de raisons, une compétition peut amener un état de stress : volonté de performer, battre ses records personnels, gagner un titre, etc. Chaque athlète a ses moyens de gérer son stress avant une compétition.
Ce peut être en décortiquant celui-ci en CINÉ (contrôle, imprévisibilité, nouveauté, égo), en pratiquant le yoga, la cohérence cardiaque, en écoutant de la musique ou simplement en allant marcher. L’ostéopathie peut aussi être un bon outil dans la gestion du stress avant compétition.
Plusieurs techniques visent à équilibrer différentes structures du système nerveux. On peut aussi aider la personne à se centrer et à ramener le focus sur ses sensations corporelles. Tout ça dans le but d’apaiser le corps et le mental pour favoriser une meilleure cohérence.
Exercice de respiration
Le Renforcement/Activation du Transverse de l’Abdomen et du Plancher Pelvien est un exercice de respiration merveilleux pour améliorer la fonction du diaphragme, tout en activant les muscles profonds des abdominaux et du plancher pelvien. Fait régulièrement, il permet d’augmenter la capacité respiratoire et le niveau d’énergie global.
Ostéopathie et performance sportive
Pour toutes ces raisons, l’ostéopathe peut intervenir avant une compétition ou une performance pour aider la préparation ainsi qu’après celle-ci pour aider la récupération. Chaque personne a sa routine.
Pour terminer, n’oubliez pas que, lors d’une performance, autant la préparation que la récupération sont importantes.
Je pratique beaucoup le vélo et ma préparation va jusqu’au bon positionnement du vélo ainsi que de garder de bonnes habitudes de pédalage. Dans ma pratique clinique, je vois trop souvent des gens pédaler les genoux vers l’intérieur, alors que le genou devrait toujours être aligné avec le 2e orteil. Cela assure un bon alignement et vos bandelettes vous en remercieront!
Au plaisir de vous voir sur la route!
Julie Couture-Tétreault D.O.
Sources :
Lupien, S., (2010). Par amour du stress. Sutton, Canada : Au Carré.
Lupien, S., (2016). Déconstruire et reconstruire le stress. Mammouth Magazine,16, 3-4. https://www.stresshumain.ca/Documents/pdf/Mammouth-Magazine/MammouthMagazineNo16_V3.pdf
Jutras, X.(2017, 11 octobre). Respiration abdominale ou thoracique – Principes de base [Billet de blogue]. Récupéré le 27 mars 2018 du blogue de Mon réseau +